Il existe un syndrome sur lequel il est parfois difficile de poser un diagnostic clair. On parle souvent de dépression pour décrire l’incapacité d’une personne à ressentir une quelconque émotion. On va parler d’épisode dépressif, de procrastination, mais le terme anhédonie est souvent bien plus approprié.

C’est quoi au juste l’anhédonie ?

Alors que les situations d’ordinaire plaisantes se produisent, la personne ne ressent plus rien de positif, se désintéresse totalement des situations habituellement agréables, on parle de perte d’élan vital.

 

L’anhédonie, c’est la perte de la capacité à ressentir des émotions positives

 

Dans cette phase, nous ne trouvons aucune motivation à faire les choses et aucun plaisir en les faisant, nous fonctionnons en mode robot.

 Ethymologie :

De la pensée philosophique grecque, l’hédonisme décrit que la recherche de plaisirs et l’évitement de souffrances constituent le but de l’existence humaine

 

Comment la détecter : 

Il existe des tests d’évaluation (Zuckerberg, Chapman…) permettant d’évaluer les facteurs d’inhibition. En dehors de ces tests qu’il convient de débriefer avec un professionnel (vous pouvez me contacter pour en savoir plus), des signes extérieurs sont visibles :

  • Les interactions sociales sont évitées
  • Aucune émotion, ni positive ni négative n’est vécue
  • Désintérêt de tout
  • Perte de satisfaction dans les activités diverses.

D’où provient-elle?

D’un point de vue neurologique, on observe une désensibilisation des cellules à la dopamine. Privée de ce neurotransmetteur impliqué dans le plaisir et la motivation, sans que l’on comprenne exactement la raison, notre système d’évaluation de la récompense, de prise de décision, d’anticipation et de motivation sont altérés.

Pour plus d’infos sur les mécanismes de la motivation, lisez ou relisez l’article sur le sujet :

L’anhédonie peut apparaître lors de changements radicaux dans une vie, comme un déménagement, un deuil, un changement de travail, des restrictions de vie liées à une pandémie, une séparation… Il arrive parfois qu’elle apparaisse sans qu’une seule cause  ne puisse lui être imputée.

Qu’est-ce qu’on risque si on ne fait rien.

Puisque la personne se désintéresse des interactions sociales, dans un 1° temps, comme entrainée par une spirale infernale, la personne s’isole des autres, puis s’enferme dans un cycle d’ennui permanent et d’inactivité, la libido diminue. Avec le temps puisque la vie n’apporte aucune satisfaction ni de sens, il arrive que la seule réponse envisagée soit définitive. Il est donc important d’être attentif de l’état de motivation et d’intérêt de ses collaborateurs, de ses proches…

Il est tentant d’imputer des burn-out provoqués par une surcharge de travail à une phase d’anhédonie. L’un comme l’autre sont importants à suivre mais l’anhédonie se présente insidieusement, jour après jour la personne s’enfonce dans un désintérêt global de sa propre vie et de la vie en général alors que le burn-out apparait souvent comme un choc soudain et brutal et c’est le corps qui « lâche » en premier.

Pour en sortir

Les personnes dont les capacités de résilience sont naturellement développées (lire B. Cyrulnik) trouveront la sortie du tunnel plus rapidement en faisant appel à leurs capacités d’adaptation, de détermination, de confiance.

Selon la cause certains cas sont traités de manière médicamenteuse. Elle est souvent traitée par des psychotropes, pour remonter artificiellement le taux de dopamine.

Il est de plus en plus souvent préconisé une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) qui permet un travail sur la capacité à ressentir du plaisir en imaginant ce qui faisait plaisir avant ou de se projeter dans une visualisation de ce qui pourrait faire plaisir.

En impliquant la personne directement dans son processus, le but est d’aider la personne à identifier les mécanismes à l’origine de ses problèmes et à adopter de nouveaux comportements afin de pouvoir sortir progressivement de sa souffrance psychique.

L’idée de base est de permettre de provoquer une production naturelle efficace de dopamine. Pour cela, quelques éléments clés sont indispensables :

  • Marcher dans la nature, revisiter des endroits synonymes de plaisir par le passé
  • Dormir suffisamment
  • Manger sainement
  • Faire du sport
  • Réintégrer des relations sociales fortes
  • Avoir un planning
  • Tenir un registre de ses rêves d’enfant (Et aller voir mes amies de chez Lifeéo pour les concrétiser)
  • Reconnaitre ses plus belles réussites
  • Faire quelque chose qui sort de l’ordinaire, irréfléchi mais pas irresponsable
  • Lire une chronique de blog de Pineau Coaching ou écouter le « lundi c’est happy » sur Nov Fm (j’avoue c’est ma pub perso)